Huile sur toile de l'artiste florentin Vincenzo DANDINI (1607 - 1675)
Cette peinture à l’huile sur toile, intitulée Sibylle à la plume, représente une figure féminine en buste, richement parée et auréolée d’une aura de sagesse. Coiffée d’un turban rouge orné de perles et d’un bijou central, elle tient dans une main une plume et, dans l’autre, un manuscrit. La scène, empreinte d’un clair-obscur maîtrisé, évoque la tradition des sibylles antiques : prophétesses inspirées que la peinture européenne de la Renaissance et du Baroque affectionnait particulièrement.
L’œuvre, d’une belle intensité expressive, est attribuée à Vincenzo Dandini, peintre italien florentin actif au XVIIe siècle, héritier du maniérisme tardif et des premières influences baroques. On y retrouve un souci du détail dans les drapés, la carnation subtile du visage, et une mise en lumière délicate qui rappelle l’école toscane.
Cette sibylle ne se contente pas d'être une figure religieuse ou mythologique : elle incarne également la connaissance et la mémoire. L'association du livre et de la plume place la figure dans une tradition intellectuelle, où les femmes visionnaires deviennent les vectrices de la vérité révélée.
Dimensions :
- Hauteur hors cadre : 89 cm
- Largeur hors cadre : 73,5 cm
- Présentée dans un cadre ancien à décor feuillagé doré aux écoinçons
Vincenzo DANDINI (1607 - 1675) :
Né à Florence en 1607, Vincenzo Dandini s'inscrit dans une lignée artistique prestigieuse, étant le frère cadet de Cesare Dandini. Formé auprès de maîtres florentins renommés tels que Passignano et Matteo Rosselli, il perfectionne son art à Rome dans l'atelier de Pietro da Cortona. De retour à Florence en 1637, il devient l'un des peintres les plus sollicités de son temps, œuvrant pour la cour des Médicis, des institutions religieuses et des familles aristocratiques. Son style, alliant le maniérisme toscan au baroque romain, se distingue par une élégance raffinée et une expressivité maîtrisée.
En 1663, il sera convoqué par le tribunal d'inquisition et accusé d'être en possession d'une cape ayant appartenu à Savonarole.
Une relation étroite avec la famille Medicis
La carrière de Vincenzo Dandini est étroitement liée au mécénat de la famille Médicis. C'est grâce à leur soutien qu'il entreprend son voyage d'étude à Rome, où il s'imprègne des courants artistiques en vogue. De retour à Florence, il reçoit des commandes prestigieuses de la cour grand-ducale, notamment pour la Villa La Petraia, où il réalise des œuvres mythologiques telles que Le Sacrifice de Niobé. Son implication dans la création de cartons pour la manufacture de tapisseries des Médicis témoigne également de la confiance que lui accordait la famille régnante. Ainsi, Dandini s'impose comme un collaborateur privilégié des Médicis, contribuant à l'essor artistique de la Florence baroque.
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