Évocation poétique de la Riviera Belle Époque
Cette œuvre délicate signée Fabienne Delacroix nous transporte sur les rivages de la Côte d’Azur, dans une Nice idéalisée du tournant du siècle. Souvenir de Nice est bien plus qu’un paysage : c’est une invitation au rêve, à la douceur de vivre et à l’élégance d’un autre temps.
Réalisée en 1996, cette acrylique sur toile signée en bas à droite et titrée au revers, met en scène une vue nostalgique de la Promenade des Anglais. L’artiste y déploie tout son talent de coloriste et de conteuse visuelle pour évoquer la vie mondaine de la Belle Époque : dames à ombrelles, messieurs en canotier, palmiers et front de mer baigné d’une lumière azuréenne.
La palette, tout en finesse, repose sur des tons doux – bleus célestes, verts d’eau, pastels ivoire – typiques de l’univers poétique de Fabienne Delacroix. Les personnages miniaturisés sont rendus avec une minutie charmante, dans une perspective libre propre à la tradition naïve. Le cadre doré à décor godronné, accompagné d’un passe-partout ivoire, confère à l’œuvre une présentation élégante et intemporelle.
Le titre Souvenir de Nice n’est pas anodin : il traduit à la fois le sujet du tableau et l’émotion que l’artiste cherche à transmettre. Plus qu’une scène, il s’agit d’une carte postale rêvée, adressée à une époque que l’on n’a pas connue mais que l’on ressent instinctivement, entre flânerie balnéaire et mémoire collective sublimée.
Dimensions :
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Sans cadre : 26,7 × 35 cm
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Avec cadre : 40 × 47,6 cm
Fabienne Delacroix, un talent précoce issue d'une famille d'artistes
Fabienne Delacroix, née en 1972, est la fille du célèbre peintre naïf Michel Delacroix. Elle baigne très tôt dans un univers artistique où littérature, musique et peinture se côtoient. C’est dans l’atelier familial qu’elle fait ses premiers pas, et à seulement douze ans, ses toiles sont exposées pour la première fois en Californie. Le succès est immédiat : l’ensemble de ses œuvres est vendu dès le vernissage, révélant un talent précoce qui s’épanouira hors des académies.
Après des études en gestion, elle décide en 1994 de se consacrer entièrement à la peinture. Représentée par la galerie new-yorkaise Axelle Fine Arts, elle entame une carrière internationale. Elle expose régulièrement à New York, Boston, Tokyo ou encore Séoul, dans un style qui mêle figuratifs naïfs, nostalgie heureuse et maîtrise de la lumière.
Son œuvre célèbre une France rêvée, douce et poétique, faite de promenades, de marchés, de villages fleuris, et de souvenirs d’un monde disparu.
Quand deux Delacroix racontent deux France
Il est tentant de croire que Fabienne Delacroix descendrait d’Eugène Delacroix, tant le nom évoque instantanément le grand maître du romantisme français. Pourtant, il n’en est rien. Aucune parenté ne relie Fabienne, peintre de la nostalgie heureuse, à l’auteur de La Liberté guidant le peuple.
Ce rapprochement involontaire met en lumière deux sensibilités opposées : là où Eugène exaltait les passions révolutionnaires, Fabienne cultive la paix des promenades et la douceur des dimanches au soleil. Leurs noms communs deviennent alors des symboles de deux visions de la France : l’une héroïque et dramatique, l’autre intime et intemporelle.
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